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Guide de représentation pour les psychologues

PSYCHOLOGIE ET POLITIQUE
GOUVERNEMENTALE

 

 

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Annexe A – Exemples de lettres

Lettre d’un praticien à la rédaction


Le facteur psychologique

Dans un article paru le 21 mars dernier sur les soins de santé et la limitation des coûts, on a omis de signaler qu’un des principaux facteurs qui a contribué à la hausse des coûts des soins de santé au fil des ans est l’absence de services psychologiques subventionnés par l’État. De tels services pourraient entraîner une réduction importante du coût global des soins médicaux s’ils étaient facilement accessibles à la population.

Plusieurs études ont démontré que jusqu’à 50 pour cent des visites à un médecin sont faites par des personnes qui éprouvent une forme ou une autre de problème psychologique ou dont le problème physique a une composante psychologique importante.

Si les praticiens pouvaient référer leurs patients à des services de psychologie subventionnés par l’État, le nombre de visites aux omnipraticiens serait considérablement réduit, ce qui se traduirait par une diminution du coût global des soins de santé et un soulagement de la souffrance humaine.

Selon une étude approfondie dont les résultats ont été publiés dans la Revue canadienne des sciences du comportement, la prestation de traitements psychologiques peut contribuer à réduire de 10 à 33 pour cent les frais médicaux globaux.

Les stigmates qui ont si longtemps été associés aux traitements psychologiques se sont estompés. L’accessibilité à des services de psychologie subventionnés par l’État est maintenant devenue incontournable pour tout régime général de soins de santé.

Prénom M. Nom
Psychologue agréé
Ville

 

Lettre d’un professeur à la rédaction


Universités et société

À titre de professeur de psychologie à l’université de la Ville, c’est avec un grand intérêt que j’ai lu votre article sur le financement de la recherche scientifique paru dans votre édition du 6 janvier dernier. L’auteur de cet article, M. I.N. Compétent, soutenait que les gouvernements accordent trop d’argent aux universités et que cet argent serait mieux utilisé si les professeurs consacraient plus de temps à l’enseignement et moins à leurs «autres» activités.

Les universités ont pour mandat de réaliser un certain nombre de choses. Un de leurs premiers devoirs est de former des esprits curieux et de nourrir les chercheurs et les scientifiques en herbe. Les universités canadiennes s’acquittent plutôt bien de cette tâche si l’on compare avec ce qui se fait ailleurs. Les étudiants font un meilleur apprentissage des matières spécialisées lorsqu’on leur offre la possibilité d’apprendre de ceux-là mêmes qui réalisent les recherches, qui sont à la fine pointe des connaissances et qui peuvent faire partager aux étudiants leurs découvertes. Nous apprenons tous davantage par la pratique.

La recherche aide le Canada à demeurer un pays moderne et à soutenir la concurrence de ses partenaires mondiaux. La recherche contribue à faire du Canada une société meilleure. Mes recherches, par exemple, ont aidé des enfants aux prises avec des difficultés d’apprentissage à mieux réussir à l’école. Nous avons mis au point une méthode d’évaluation des problèmes de lecture et d’élocution en étudiant le fonctionnement du cerveau. Des collègues ont utilisé les résultats de ces recherches pour aider les parents, les enseignants et les psychologues à améliorer l’apprentissage des enfants. Bon nombre de mes étudiants ont directement contribué à cet important travail.

On pourrait facilement trouver à l’université de la Ville de nombreux autres exemples illustrant l’importance de la recherche pour les étudiants et pour l’ensemble de la société. Nous devons soutenir ces efforts pour nous assurer l’excellence de nos diplômés, une économie plus forte et une société prospère.

Prénom M. Nom
Professeur
Ville

 

Lettre d’un étudiant de 3e cycle à un député


Prénom M. Nom, M.A.
Département de psychologie
Université de la Ville
Ville (Province) Code postal

Date

M. Jean Gagné, député
Chambre des communes
Ottawa (Ontario) K1A 0A6

Monsieur,

C’est à titre d’étudiant au niveau du doctorat au département de psychologie de l’université de la Ville que je vous écris aujourd’hui pour vous inciter fortement d’appuyer le document intitulé Towards an Innovative Society, publié conjointement par le Consortium canadien pour la recherche, l’Association des universités et collèges du Canada, l’Association canadienne des professeurs d’université, la Fédération canadienne des sciences humaines et sociales et la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants. Ce document traite des graves problèmes financiers auxquels doivent aujourd’hui faire face les étudiants canadiens.

L’endettement des étudiants de 1er cycle ne cesse de croître. À la fin de leurs études, nombre d’entre eux ont accumulé jusqu’à vingt et même trente mille dollars de prêts. Cette situation décourage de nombreux étudiants des milieux défavorisés, fait du travail à temps partiel une obligation et impose un fardeau inéquitable aux étudiants moins fortunés qui obtiennent leur diplôme. Les étudiants plus avantagés sur le plan financier n’ont pas à jongler avec de telles préoccupations.

Quant aux programmes de 2e et de 3e cycles, ils deviennent de moins en moins accessibles. Les étudiants sérieusement endettés sont moins enclins à poursuivre des études supérieures. La réduction des subventions accordées par les conseils fédéraux signifie que les départements comme le mien ont maintenant moins d’argent pour aider leurs étudiants.

Cette question est une source de préoccupation croissante pour de nombreux jeunes Canadiens. L’avenir qui s’offre à nous s’est assombri par suite des récentes mesures fédérales de réduction des paiements aux provinces destinés à l’éducation. Si la situation perdure, nous aurons bientôt deux Canada : un pour les riches, un autre pour les pauvres. Le fossé qui se creuse entre les étudiants bien nantis et ceux qui sont financièrement défavorisés s’élargira encore davantage.

Je vous engage à examiner avec attention les propositions relatives à l’aide aux étudiants et au financement de la recherche contenues dans le document Towards an Innovative Society dont vous trouverez ci-joint un exemplaire. Je vous invite à vous faire le défenseur de ces propositions auprès de vos collègues du groupe parlementaire et dans vos autres activités parlementaires. J’espère pouvoir entendre bientôt vos commentaires à ce sujet.

Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées.

Prénom M. Nom, M.A.
Étudiant de 3e cycle en psychologie

c.c. : Société canadienne de psychologie
Fédération canadienne des étudiantes et étudiants
Conseil canadien des programmes de psychologie professionnelle
Conseil canadien des départements de psychologie

 


Lettre d’un professeur à un député et ministre


Prénom M. Nom, Ph.D.
Département de psychologie
Université de la Ville
Ville (Province) Code postal

Date

Honorable Prénom M. Nom, C.P., député
Ministre de _______________
Chambre des communes
Ottawa (Ontario) K1A 0A6

Monsieur le ministre,

C’est à titre de chercheur en psychologie et de commettant que je vous écris aujourd’hui pour vous inciter fortement à appuyer le document intitulé Towards an Innovative Society, publié par le Consortium canadien pour la recherche. Ce document propose un plan réaliste pour renforcer la recherche canadienne dans tous les domaines, y compris la psychologie.

Mes recherches à l’université de la Ville portent sur le fonctionnement de la mémoire humaine. Les résultats de ces recherches peuvent être appliqués par les travailleurs de la santé pour diagnostiquer et traiter les traumatismes crâniens, par les éducateurs pour aider les enfants aux prises avec des difficultés d’apprentissage et par les ingénieurs en informatique pour développer la prochaine génération d’intelligence artificielle.

Conséquence du sous-financement fédéral, l’infrastructure de la recherche se détériore au Canada et la diminution des investissements dans la recherche et le développement accroît davantage notre retard par rapport à nos partenaires industrialisés. Ce désengagement n’aura pour effet que de compromettre la compétitivité économique à long terme du Canada.

Je crois, tout comme mes collègues de la Société canadienne de psychologie et du Conseil canadien des départements de psychologie, que le document produit par le Consortium canadien pour la recherche, l’Association des universités et collèges du Canada, l’Association canadienne des professeurs d’université, la Fédération canadienne des sciences humaines et sociales et la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants propose des solutions réalistes qui tiennent compte de notre capacité de financement.

Je vous engage donc à vous faire le défenseur des propositions contenues dans le document Towards an Innovative Society, qui contribueront à soutenir la recherche au Canada. La Société canadienne de psychologie vous fera sous peu parvenir un exemplaire de ce rapport. Je vous invite à promouvoir ces idées auprès de vos collègues du groupe parlementaire et dans l’exercice de vos fonctions parlementaires. J’espère pouvoir bientôt entendre vos commentaires à ce sujet.

Vous remerciant de votre appui au secteur de la recherche au Canada, je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées.

Prénom M. Nom, Ph.D.
Professeur

c.c. : Société canadienne de psychologie
Consortium canadien pour la recherche
Société canadienne pour le cerveau, le comportement et la science cognitive
Conseil canadien des départements de psychologie

 

Lettre d’un praticien à un député (pratique)


Prénom M. Nom, Ph.D.
Département de psychologie
Hôpital pour enfants de la Ville
Ville (Province) Code postal

Date

Mme Prénom M. Nom, députée
Chambre des communes
Ottawa (Ontario) K1A 0A6

Madame,

C’est à titre de psychologue et de commettant que je vous écris aujourd’hui pour vous inciter fortement à appuyer le rapport du Groupe d’intervention action-santé (HEAL) présenté en novembre 1998 au Comité permanent des finances. Le système de santé fait présentement l’objet de pressions extraordinaires. Les Canadiens tiennent à leur système de santé plus qu’à tout autre programme social ou gouvernemental et ils ne veulent pas qu’il soit démantelé.

J’occupe un poste à temps partiel au département de psychologie de l’hôpital de la Ville et je pratique également en cabinet privé dans la ville Voisine. Je vois tous les jours des patients qui doivent attendre de longs mois avant de pouvoir être reçus par un psychologue ou par d’autres professionnels de la santé, et qui sont préoccupés de leur santé et de l’état du système de santé. Ces conditions se font surtout sentir chez les patients les plus vulnérables, les plus malades, les jeunes, les personnes âgées et les plus démunis.

Le Canada peut encore compter sur l’un des meilleurs systèmes de santé au monde. Ce système est toutefois menacé si aucune mesure n’est prise rapidement. Je crois, tout comme mes collègues de la Société canadienne de psychologie, du Conseil des associations provinciales de psychologues et du Répertoire canadien des psychologues offrant des services de santé, que les propositions mises de l’avant par le Groupe d’intervention action-santé sont à la fois réalisables et réalistes.

Permettez-moi de féliciter votre gouvernement pour sa décision de mettre fin aux compressions dans le système de santé, que vous avez prise lors de la dernière campagne électorale. C’est là une première étape encourageante et importante.

Je vous incite encore une fois à appuyer le rapport du HEAL présenté en novembre 1998 au Comité permanent des finances et qui vous est envoyé, sous pli séparé, par la Société canadienne de psychologie. J’espère pouvoir bientôt entendre vos commentaires à ce sujet et vous remercie à l’avance de tout appui que vous pourrez nous accorder dans vos discussions avec vos collègues du groupe parlementaire et dans l’exercice de vos fonctions parlementaires.

Veuillez agréer, Madame, l’expression de mes salutations distinguées.

Prénom M. Nom, Ph.D.
Psychologue

c.c. : Société canadienne de psychologie
Conseil des associations provinciales de psychologues
Association canadienne des psychologues scolaires
Répertoire canadien des psychologues offrant des services de santé
Conseil canadien des départements de psychologie

 


Annexe B
Table des matières

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